Une petite vingtaine d’années après ce qui s’est appelé “l’affaire Mahé”, qui m’a vu passer devant une cour d’assises en 2012, j’ai écouté le conseil d’un grand ancien, Hélie de Saint Marc qui me disait : il faudra écrire lorsque ce sera dépassionné.
Début décembre sortira ainsi, chez L’Harmattan “tuer ou désobéir – le dilemme d’un soldat”. A partir des débats des 9 jours d’audience, j’ai souhaité présenter la confrontation rare entre le droit porté par une justice curieusement commune et les sacrés du soldat : sa mission, la sauvegarde des populations et de la paix (c’était ma mission en Côte d’Ivoire). Un affrontement entre deux registres sacrés susceptible de remettre en cause les fondements militaires que sont notamment l’obéissance, l’engagement, la symétrie entre la mort donnée et la mort reçue.
A ma place, qu’auriez-vous fait ? A la place des jurés, quelle intime conviction vous seriez-vous forgée ?