Extraits de notations reçues par le général de Monsabert

Nous tenons à remercier notre camarade Jean-Luc Cotard qui a partaqé avec nous de nombreuses sources historiques,
notamment celles du Service Historique de la Défense, afin de nous permettre d’ébaucher cette page.

1910

2ème semestre :

Excellente impression à l’arrivée au corps. Affecté au bataillon d’Epinal
Lons-le-Saulnier octobre 1910
LCL Letellier Cdt le 44ème Rl

1910 notation par LCL Letellier
Notation 1911

1911

1er semestre :

S’annonce comme devant faire un excellent officier sous tous les rapports. A rendu les meilleurs services à l’instruction des réserves de sa Compagnie qui a été classée 2ème sur 16 à l’examen de l’instruction. Intelligent, instruit. Très sérieux. Conduite et tenue irréprochable.
Le LCL Frisch cdt (?)

2ème semestre :

Continue à très bien faire et à donner toutes satisfactions à son capitaine
PCC à Epinal le 10/10/11
Le LCL Frisch Cdt le groupe

1912

1er semestre :

Jeune officier intelligent et vigoureux. Apte à faire campagne. A obtenu de bons résultats pour l’instruction des élèves caporaux et des revues de son peloton. S’est attiré au début du semestre des observations du lieutenant-colonel comme secrétaire de la commission de l’ordinaire. Donne actuellement satisfaction à ses chefs.
Epinal, le 1er avril 1912
Le LCL Richard Cdt le groupe

2ème semestre :

Vigoureux et intelligent, mais caractère léger et insouciant. Préfère ses plaisirs à son service et malgré les observations faites au semestre dernier a conservé une punition pour manquement au service. A fait les manœuvres de la Haute-Moselle. A besoin d’être surveillé.
1er octobre 2012 Epinal
LCL Richard Cdt groupe 2

1913

Très jeune officier qui se trouve chef de détachement à Aïn Beida. S’acquitte convenablement de sa tâche, et montre un zèle et un excellent esprit. Peu connu de ses chefs, ne peut être encore autrement apprécié.
Col Pierran
Pcc Le LCL [… ?…]Note : M. le Lieutenant de Monsabert a été un médiocre chef de détachement à Ain Beida d’où il a été relevé par ordre du général de division. Depuis sa rentrée à la portion centrale, il a donné toute satisfaction et a bien fait ses manœuvres.
Ce jeune officier peut bien faire, mais il aura besoin pour cela d’affirmer son caractère et de former son jugement.
Bône, octobre 1913
Le colonel Tarda

1914

Jeune officier d’allure sympathique et sur qui je suis porté à partager l’opinion favorable émise par le commandant du fort d’Agadir
LCL Durand, Cdt le Cercle de Mogador
Jeune officier ayant eu des histoires partout où il est passé. Est en progrès. Semble s’être décidé à vouloir devenir sérieux et travailleur. Vivant ici constamment au milieu de ses camarades, ne pouvant plus avoir les mêmes tentations qu’en garnison, son séjour au Maroc lui fera vraisemblablement le plus grand bien. Surtout au point de vue moral.
LCL CORNU
Cdt le Rgt de marche du 3ème Tirailleurs

1915

1er semestre :

Sous des dehors un peu légers, le Lt de Monsabert cache de très nombreuses qualités militaires que la guerre a mises en pleine lumière : vif, intelligent, très généreux, ce qui ne gâte rien. Connait les tirailleurs et a su s’en faire aimer. De grande activité qui ne s’est jamais démentie. A pris beaucoup de maturité pendant la campagne et en prendra encore.
A gravi le grade de Capitaine à titre temporaire : fera un excellent commandant de compagnie
16 janvier 1915
Le LCL [ ?]

2ème semestre :

Le capitaine de Monsabert appartenait au 1er Mixte lorsqu’il a été choisi pour commander la compagnie de mitrailleurs constituée avec des pièces allemandes et affectées à la Brigade.
Cet officier ne manque ni d’initiative, ni de décision et son instruction professionnelle est bonne. Il offre toutes les garanties de vaillance qu’on peut souhaiter chez un chef. S’il veut apporter un peu de goût à l’administration de son unité, il fera un excellent capitaine.
Le 1er juillet 1915
Le LCL Mingasson Cdt le 9ème Zouaves

1916

1er semestre :

Le capitaine de Monsabert mérite toujours les mêmes excellentes notes. A une très belle attitude au feu au cours des attaques des 26 et 27 septembre 1915 a été cité à l’ordre de la 2èmearmée. Officier très intelligent plein d’allant tres sympathique qui sera parfait lorsqu’il négligera un peu moins les petits détails du service.
Le 2 février 1916
Le LCL Joucla, cdt le 9ème Zouaves.
Vu le 8 février 1916 par le COL Mangin cdt p.i.la 3ème Brigade du Maroc

2ème semestre :

Même notes d’ensemble que ci-dessus. J’ai constaté moi aussi pas mal de négligences de détails dans le commandement du capitaine de Monsabert et une certaine tendance à ne pas exécuter strictement les ordres donnés.
Mais il faut tenir compte à cet officier le choix de ses deux ans de séjours ininterrompus sur le front : d’un peu d’usure nerveuse… Peut-être serait-il mieux à sa place, momentanément, comme instructeur d’officiers mitrailleurs au D. D. dans un centre d’instruction !
Par ailleurs, tant à Verdun que sur la Somme, remarquable commandant de mitrailleurs, superbe attitude au feu… Chef inspirant confiance. Homme de cœur plein de bravoure personnelle.
Avec plus de sérieux et d’application, commanderait parfaitement un bataillon en campagne. Santé un peu ébranlée. Vient d’être fait chevalier de la Légion d’Honneur pour sa belle conduite au cours des récents combats.
Septembre 1916 LCL Fouchard cdt le 9ème Zouaves.

1917

1er semestre :
Officier intelligent, instruit, actif, commandant une Cie de mitrailleuses avec méthode et connaissance complète de sa spécialité.
Parait être calme et plein de sang-froid. A de beaux états de service.
28 janvier 1917
LCL Gross Cdt le 9ème Zouaves.
2ème semestre :

Officier toujours bien noté ; très au courant de sa spécialité et de la tactique générale moderne. Collaborateur dévoué et intelligent (de très bonne tenue et éducation) du chef de Bon qui en fait le plus grand éloge.
1er septembre 1917
LCL Gross Cdt le 9ème Zouaves.

1918

1er semestre :

Officier intelligent, instruit ; très bon mitrailleur, ayant de beaux états de service. Vient de prendre les fonctions d’adjoint par intérim au 3ème Bon, un peu à contre cœur, regret tant la CM qu’il a formé et commandé depuis 3 ans.
Ces nouvelles fonctions ne pourront que lui faire acquérir les connaissances indispensables au commandement d’un Bon d’infanterie qu’il est appelé à devenir.
20 mai 1918
LCL Gross Cdt le 9ème Zouaves.

2ème semestre :

Le commandant de Monsabert (nommé Chef de Bon à TT le 5 octobre) vient de conduire brillamment le 2ème Bon au cours des attaques et opérations de septembre, octobre et novembre, a pris en particulier une part active au passage de l’Aisne à Berry-au- Bac. S’est montré chef intelligent et allant, ayant de l’autorité et sachant comprendre les situations tactiques. Officier supérieur distingué ayant beaucoup de valeur
4 novembre 1918
LCL Rozet Cdt le 9ème Zouaves.

1919

Arrivé au dépôt avec le 2ème Bon du 9ème Zouaves le 17 février. Est détaché à Fort National avec deux compagnies de son bataillon. Ne semble pas devoir faire un aussi bon chef en garnison qu’en campagne. A dirigé une opération de police contre des pillards en Kabylie avec habileté, énergie et méthode, mais a un peu négligé la partie comptabilité. La Compagnie nourricière de la colonne s’étant trouvé en délit, s’est occupé de parer au déficit en s’adressant directement à la Division, sans en avertir ni le chef de corps ni le conseil d’administration.
Alger septembre 1919
LCL Bormery Cdt le dépôt du 1er – 2ème Zouaves
Résumé notations du livret de campagne à partir de1920
Sous [des] dehors un peu légers a de sérieuses qualités militaires mises en lumière par la guerre : vif, intelligent, instruit, spirituel, plein d’allant, a de la volonté et de la décision. Aimé des Tirailleurs qu’il connaît bien, très actif ; a pris de la maturité ; vaillant ; superbe attitude au feu ; parfait commandant de Cie de mitrailleuses ; excellent adjudant-major, puis chef de bataillon. Officier supérieur distingué et de valeur. Il néglige parfois les détails et l’administration. Energique, méthodique en colonne
Alger le 25 août 1920
LCL Martial Cdt le 9ème Zouaves.

1920

1er semestre :

A été reçu à l’école de guerre. Intelligent, travailleur. A encore besoin d’acquérir un peu de maturité dans son commandement. Est encore jeune, mais a tout ce qu’il faut pour faire un brillant officier supérieur. Le colonel lui a fait avant son départ, toutes les recommandations nécessaires à ce sujet. Il est certain qu’il en tiendra compte.
Alger le juillet 1920
Le Col Bertrand Cdt le 9ème Zouaves.

1921

Officier très consciencieux, très appliqué ; il est intelligent mais d’esprit un peu lent. Il a acquis une bonne expérience au cours de la guerre ; il voit bien le terrain et fait preuve de jugement ; mais ses idées manquent encore de netteté. Pousser à bien faire en continuant à travailler. Parle peu l’allemand, a peu de dispositions pour l’anglais. Cavalier vigoureux et allant.
Le général Belhague Cdt en 2nd l’Ecole de Guerre

1922

Attentif et appliqué. Intelligent mais un peu lent. Du jugement avec une expérience sérieuse de la guerre. Dans son désir de bien faire, marque parfois dans ses travaux une légère tendance à la complication. Travail régulier et soutenu.
Officier consciencieux, réfléchi, réservé et sûr, qui se range dans la moyenne des officiers de sa promotion. Apte à rendre de bons services dans l’Etat-Major.
Assez bon en allemand, a acquis quelques connaissances d’anglais . A travaillé quelque peu la langue arabe à l’Ecole des langues orientales
Cavalier vigoureux et allant. Chef de bataillon à titre temporaire de 1918. A conduit brillamment un bataillon au feu. Très digne d’être titularisé dès que son âge le permettra.
Le 1er octobre 1922
Le général Dufieux Cdt en 2nd l’Ecole Supérieure de Guerre

1923

Le Cdt à TT de Goislard de Monsabert, nouvellement affecté au Maroc s’est trouvé débordé comme chef d’EM du territoire, au moment où la préparation des opérations dans le détail nécessitait de la part de mon second une activité cérébrale intense et une volonté agissante. J’ai dû signaler son insuffisance d’expérience et il sera placé en bon ordre dans un autre EM pendant les opérations. J’ai la conviction que placé en second dans un autre EM, il pourra, avec ses qualités de travail et sa grande bonne volonté, remonter assez rapidement le courant et suivre la voie que lui tracent son stage à l’Ecole de guerre et son brillant passé de guerre sur le front français.
Midelt, 15 mars 1923
Le COL du Guiny Cdt le territoire.

2ème semestre :

Noté comme suit par le général Théveney
Cdt le Groupe du Sud à l’Eve duquel le Cdt de Montsabert (sic) a été détaché pendant les opérations de 1923.
Officier qui a fait preuve, au cours des derniers combats livrés par le groupe d’opérations au pays Ait Tseghouchen- Marmoucha, de belles qualités militaires, d’une superbe bravoure personnelle et d’un entrain magnifique. Par contre, n’apporte pas toujours l’intérêt désirable à l’étude des questions d’Etat-Major et aux détails de service du quotidien. Le Cdt de Montsabert (sic) semblerait être mieux par tempérament, à sa place, dans la troupe que dans son bureau.
Midelt 1er septembre
LCL Lafforgue
Affectation à l’EM du territoire de Taza

1923

Le commandant de Monsabert est arrivé à la fin des opérations, me paraît très apte à remplir les fonctions de chef d’Etat-Major ; avec ses qualités de travail et la grande bonne volonté doit pouvoir rendre d’excellents services. Je le verrai à l’œuvre cet hiver dans la préparation des opérations.
1er novembre 1923
Le Col Grosset, Cdt le territoire

1924

Excellent chef d’Etat-Major qui a acquis beaucoup d’expérience par une pratique de deux ans.
Esprit calme et réfléchi, intelligent zélé et dévoué.
A de l’initiative et de la volonté. Vigoureux allant. Mérite d’être titularisé au plus tôt.
Taza, le 30 juillet 1924.
Le Gal Laure Cdt le territoire de Taza.

1925

Notation du commandant de Monsabert
par le LCL Giraud

1925 1er semestre

Je me félicite d’avoir pris le commandant de Monsabert pour commander un bataillon du 14ème Tirailleurs.
Il s’est donné corps et âmes à sa tâche et en quatre mois a fait une unité remarquablement instruite et parfaitement entrainée.
Je suis sur que son bataillon donnera le meilleur rendement en colonne.
De parfaite éducation, de très belle tenue, officier supérieur des plus sympathiques.
Taza, le 20 avril 1925.
Le Lt colonel Giraud, cdt le 14ème Tirailleurs

1925

2ème semestre
Le commandant de Monsabert quitte le 14ème Tirailleurs pour entrer dans le service d’Etat-major.
Il a mené son bataillon pendant la dure campagne de 1925, de la façon la plus brillante, faisant preuve sur le terrain d’un sens tactique remarquable joint à une magnifique bravoure.
A obtenu, en huit mois, trois citations à l’ordre de l’armée, dont une avec son bataillon tout entier.
Taza le 16 octobre 1925
LCL Giraud,
Commandant le 14ème Tirailleurs

1926

Officier supérieur d’une valeur exceptionnelle qui s’est affirmé aussi bien à sa place dans l’EM du Groupement qu’il l’était dans la troupe l’année dernière.
D’un jugement sain, possédant un grand sens pratique, s’attache dans les solutions qu’il propose à tenir le plus grand compte des conditions d’exécution et à diminuer dans toute la mesure du possible la fatigue des troupes.
Bien servi par une puissance de travail remarquable, sait rapidement traduire en ordres clairs et précis les décisions de commandement.
Par un travail acharné, de jour et de nuit, a brillamment participé aux opérations qui ont amené la chute du régime d’Abd-el-Krim.

PC d’A Knoul le 1er juin 1926
Le LCL Roche,
Chef d’’Etat-major du groupement de Taza

1927

Le Commandant de Monsabert, arrivé à l’Etat-major du 2ème Corps au début de 1927, s’est vu confier la direction du 1er bureau, le plus chargé de l’Etat-major. Il s’est mis au travail avec ardeur et grâce à un son intelligence, à son esprit méthodique, il s’est mis rapidement au courant de son nouveau service. Il connaît maintenant à fond la mobilisation du 2ème Corps.
Par ailleurs, officier calme, réfléchi, de beaux sentiments, d’un grand bon sens, très bon camarade, vigoureux, de belle tenue.
En résumé, excellent officier supérieur, très bien doué et extrêmement sympathique.
Réussira partout où on l’emploiera.

Amiens, le 5 octobre 1927
Le COL Stiry,
Chef d’EM du 2ème CAis en Allemagne

1928

Excellent officier supérieur, à l’intelligence vive, très très travailleur, très consciencieux, possédant une grande expérience de la conduite des unités d’Infanterie en campagne, d’éducation parfaite, de moral élevé, de bonne humeur constante.
A dirigé de façon parfaite pendant un an et demi le bureau de mobilisation. Officier d’avenir qui mérite d’être poussé.
Le commandant de Monsabert sera vivement regretté à l’EM du 2ème CA ou il a rendu d’excellent services et où il s’est acquis toutes les sympathies.
Amiens, le 25 août 1928
Le COL Stiry,
Chef d’EM du 2ème CA

 

1929

Officier supérieur ayant de remarquables services de guerre. Connaît bien l’infanterie, sait la manier sur le terrain, fera un excellent instructeur. A encore besoin de mettre au point pour la rédaction des travaux, mais a les moyens de très bien faire.

Paris le 1er octobre 1929
Le COL Lanoix,
Commandant en second l’École supérieure de Guerre

Le général AL ?.Guth,
Sous-chef de l’EMA

 

1930

A montré, comme professeur adjoint au cours d’infanterie, de brillantes qualités de conférencier, connaissant parfaitement son arme, ayant une culture générale étendue ; dirige les exercices avec autorité et précision, a participé aux voyages d’état-major et s’y est montré un excellent instructeur.
Beaux services de guerre et d’après-guerre au Maroc, très indiqué pour le choix.

Paris, le 6 octobre 1930

Le COL Lanoix,
Commandant en second l’École supérieure de Guerre

1931

Remarquable instructeur d’infanterie. Très cultivé, sens tactique très aiguisé.
A parfaitement réussi auprès des officiers détachés par sa bonne humeur, son entrain, sa finesse d’esprit et l’autorité que lui confèrent son magnifique passé de guerre et sa belle attitude au Maroc.
Officier d’un dévouement absolu, mérite d’être inscrit cette année au tableau d’avancement pour Lt-Colonel.

Paris, le 8 septembre 1931

Le COL Hartung,
Commandant en second l’École supérieure de Guerre

1932

Fantassin très averti, possédant une grande expérience de la troupe, a dirigé les exercices sur le terrain et fait des conférences avec un sens très poussé des réalités.
Esprit vif et cultivé intéresse ses auditeurs et leur expose des situations avec beaucoup de vie.
Inscrit au tableau de Lieutt-Colonel.
Paris, le 15 septembre 1932

Le COL Loizeau,
Commandant en second l’École supérieure de Guerre

1933

Le Lt-Colonel de Monsabert, tant dont les services de guerre sont admirables, réunit un ensemble de qualités qui font de lui un officier supérieur de premier plan : culture générale étendue, instruction militaire poussée à fond, intelligence claire et précise, caractère pondéré et bien équilibré, jugement sûr ! Il possède, en outre, une connaissance précise de l’Afrique du Nord qui lui permet de rendre au chef de la Section Etudes de l’Etat-Major de l’Armée, dont il est l’adjoint, les meilleurs services.
Paris, le 25 juillet 1933

Le COL Mell ( ?),
Chef de la section d’Etudes

1934

Placé à la tête de la « section d’outre-mer » de l’Etat-major de l’Armée, y rend des services appréciés, grâce à sa connaissance approfondie des questions intéressant l’Afrique du Nord et le monde musulman.
Officier supérieur qui témoigne de réelles qualités : ardeur au travail, consciencieux, esprit vif et cultivé, dévouement.
A un passé de guerre, tant en France qu’au Maroc particulièrement brillant.
Mérite d’être inscrit au tableau dès que possible tant pour l’avancement que pour la cravate de commandeur.

Paris, le 15- 9- 1934
Le général Loizeau
Sous-chef de l’Etat-major général

1935

Offier supérieur intelligent et actif, saisissant bien les questions et les étudiant à fond, défendant ses idées avec ténacité et connaissant fort bien les questions musulmanes et la situation en Afrique du Nord où il a longtemps servi.
Dirige avec autorité et compétence la son d’Outre-mer et mérite par ses magnifiques titres de guerre et ses excellents services d’être inscrit cette année au tableau.
Très appuyé

Paris, le 11 septembre 1935

Le général AL ?.Guth,
Sous-chef de l’EMA

1936

Le Lt-Colonel de Montsabert (sic) continue à être tout à fait à sa place à la tête de la section d’Outre-mer. En particulier, il suivi avec beaucoup de soin les négociations en cours pour le nouveau (mandat ?) des pays sous mandat du Levant, éclairant avec vigilance le commandement sur les répercussions des différentes mesures envisagées. Officier d’une très grande conscience, d’un esprit toujours en éveil, sachant faire preuve d’initiative et engager ses responsabilités.
A derrière lui un très beau passé de guerre et doit faire un excellent chef de corps.

Paris, le 7 septembre 1936

Le général Gérodias
Sous-chef de l’Etat-major de l’armée

1937

Avant de quitter l’Etat-major de l’armée, je confirme les excellentes notes que j’ai données au Lt-Colonel de Monsabert qui, lui aussi, part pour faire son temps de commandement.
J’insiste beaucoup pour que l’attention reste appelée sur un officier de sa valeur, auquel on ne peut que savoir gré de la sincérité, de la conviction et de la flamme qu’il apporte à tous ses travaux.
Ancien professeur à l’Ecole de Guerre, il est tout désigné pour suivre à la fin de son temps de commandement les cours du C.H.E.M..

Paris, le 7 septembre 1936

Le général Gérodias
Sous-chef de l’Etat-major de l’armée

1937 (2)
Le Lt-Colonel de Monsabert a pris fin avril le commandement du 9ème RTA. Il a voulu en quelques semaines connaître suffisamment son régiment pour le commander réellement aux manœuvres et au camp d’ (?) et son activité s’est immédiatement exercée dans tous les domaines. Si ses demandes ont pu parfois paraître exagérées, c’est que le colonel de Monsabert voudrait réaliser vite.
J’ai connu autrefois au Maroc le commandant de Monsabert. Je suis certain qu’il fera un excellent chef de corps. A été promu colonel le 25 juin.

Blida, le 15 août 1937

Le général Hupel,
Commandant la 5ème brigade d’Afrique
SCC
Le COL Despas commandant par intérim la 5ème Brigade

1938

Extrêmement robuste, tempérament chaud, énergique et tenace, d’une activité multiple avide de réalisations immédiates, le colonel de Monsabert commande son régiment avec passion. Il a vigoureusement redressé le courant défaillant du recrutement indigène, renforcé les traditions régimentaires, développé les Amitiés Africaines, souligné et traité avec une ardente conviction des questions d’organisation, entrepris et mené à bien de très heureuses réalisations, dans les casernements. Il déploie la même flamme dans l’instruction de son régiment avec une tendance prédominante à l’instruction des cadres. Peut-être ne mesure-t-il pas toujours l’effort qu’il exige de ses subordonnés, mais il en est suivi grâce au prestige, son exemple personnel et à sa générosité de cœur. Le colonel de Monsabert est un organisateur, un admirable animateur, un chef plein de foi.

Blida, le 1er octobre 1938

Le COL Despas,
Commandant par intérim la 5ème Brigade

1939

Je n’ai rien à modifier aux notes de l’an dernière. Pendant les périodes de tension qui ont précédé la guerre, le colonel de Monsabert s’est spécialement attaché, avec l’ardeur convaincue dont ne cesse de s’inspirer son activité professionnelle, à tous les détails de la mobilisation de son régiment. Au cours de l’alerte de printemps qui l’amena une première fois en Tunisie avec les échelons, il s’est multiplié pour effectuer minutieusement les diverses missions tout en poussant énergiquement dans tous les domaines l’instruction de ses unités.
Ayant effectué la mobilisation dans des conditions exemplaires, il se fixa pour but immédiat de réaliser la cohésion étroite de son régiment, avec le désir véhément de le conduire au feu dans le plus court délai. Grâce à lui, le 9ème RTA est effectivement une unité de première valeur sur laquelle les brillants services de guerre, sa large culture, ses connaissances tactiques, sa volonté tenace, lui confèrent un énorme ascendant, et qui, dans l’exaltation d’une foi commune, le suivre aveuglément n’importe où. Le colonel de Monsabert paraît promis à des commandements élevés où il trouvera toute sa mesure.

SP 504, le 3 novembre 1939

Le Général Despas,
Commandant l’ID 81

1940

Pendant toute la durée de mon commandement de la 81ème DI, le colonel de Monsabert a été pour moi un précieux collaborateur, grâce à sa grande expérience de la troupe, ses solides connaissances, le prestige de son passé et son grand ascendant sur ses subordonnés.
Esprit vif, plein d’initiative, sachant s’affranchir des formules admises pour s’adapter à la situation du moment, met tout son cœur à ce qu’il fait.
Un vrai chef de guerre – faisant preuve parfois cependant d’un petit défaut venant de sa grande bonté, de trop d’optimisme dans sa façon de noter.
Sera parfaitement à sa place à la tête d’une division.

Alger, le 31 juillet 1940

Le général Chevallier,
Commandant la 81ème DI

1940

Officier supérieur que ses brillantes qualités intellectuelles ont désigné pour des postes de choix : professeur à l’Ecole de Guerre, chef de section d’Outre-Mer. S’est révélé chef de corps de 1er ordre, admirable animateur et habile tacticien. A exercé avec une grande compétence le commandement d’une ID dans le sud tunisien en 1939-1940. Tout à fait désigné pour recevoir les étoiles au plus tôt et commander éventuellement une division en campagne.

Octobre 1940

Le général Normand
Commandant la division territoriale d’Alger

1941

Officier général connaissant admirablement tout ce qui a trait à la vie, au recrutement et au commandement des indigènes, s’occupant sans relâche de la « mise en condition » de sa brigade qu’il a parfaitement en mains et dont les régiments sous son ardente impulsion sont devenus des unités au moral élevé, manœuvrières et bien entraînées.
Tout à fait qualifié pour prendre au plus tôt un commandement de général de division.

Octobre 1941

Le général Normand
Commandant la division territoriale d’Alger

1942

Le général de Monsabert est un officier général exceptionnel : type du Chef de l’Armée d’Afrique, ardent, enthousiaste, plein de flamme et sachant animer tout ce qu’il fait. Possédant une forte culture militaire, instructeur remarquable, organisateur de premier ordre, il émane de lui une autorité naturelle qui lui permet de réaliser tout ce qu’il entreprend.
Il a parfaitement réussi dans son commandement actuel et doit dans l’intérêt même de l’Armée être promu au grade de général de division.

Le 2 novembre 1942,

Le général Mast,
Commandant la division territoriale d’Alger

1944

Après avoir mis sur pied les corps francs d’Afrique créés par le général commandant en chef et dirigé leurs premiers engagements, a pris le commandement d’un fort groupement de toutes armes au sein du 19ème CA au moment de la manœuvre de Zaphanam (?.) S’est particulièrement distingué en enlevant le djebel Mansour. Nommé commandant de la Division de Constantine retirés du front pour être équipée à la moderne et fait de cette grande unité un outil de guerre de 1er ordre qui vient de faire ses preuves en renfort des premiers engagements sur le front d’Italie avec un magnifique succès.
Je tiens le général de Monsabert pour un commandant de division hors pair, pour un manœuvrier sachant tirer de ses moyens le rendement maximum et payer de sa personne en commandant de l’avant.

PC le 15/1/44

Le général Juin,
Commandant le CEF

Commandant en Chef Français en Allemagne

Notation du général de Monsabert par le général d’armée Alphonse Juin en juillet 1944

Je maintiens l’appréciation ci-dessus qui s’est confirmée d’une manière éclatante au cours de l’offensive de mai–juin-juillet. Le général de Monsabert a pris une part des plus glorieuses à la victoire d’Italie. On lui doit la prise de Castelforte, d’Ausonia et d’Espéria dans la rupture puis percée de la ligne Hitler à San Oliva Pico. Après avoir contribué à la chute de Rome par son autre débordement au nord et poursuivant vigoureusement l’ennemi jusqu’à Sienne.

Chef accompli, joignant à l’expérience, la lucidité et un sens hardi de la manœuvre, il mérite à tous égards de recevoir sa 4ème étoile au plus tôt.

Sienne, le 18 juillet 44

Le général d’armée Juin, Cdt le CEF

Ordre du jour du GCA de Goislard de Monsabert
le 27 septembre 1946
à l’occasion de son adieu aux armes.

Ordre du jour du général Koenig,
le 1er octobre 1946,
lors de l’adieu aux armes du général de Monsabert .

Article publié le 16 juin 1981,
à l’occasion des obsèques
du Général d’Armée de Goislard de Monsabert